Quand j’étais petite et que ma mère avait besoin de me faire garder, elle m’amenait chez tante Denise. J’adorais ces après-midis qui me sortaient des jours ordinaires passés entre mes deux frères. La maison de ma tante était toujours bien rangée et sentait le chocolat à longueur d’année. Au milieu du corridor régnait « le moulin » de tante Denise. Assise sur un banc avec un petit bol de chips au vinaigre, je regardais avec fascination ma tante faire son ouvrage. Elle réparait les vêtements de sa maisonnée et de la nôtre. Parce que ma mère, elle, n’avait pas de moulin.
Il m’était strictement interdit de toucher la machine afin de ne pas la dérégler; cela rendait la chose encore plus mystérieuse. Le moteur vrombissait doucement et les coutures se faisaient comme par magie. J’avais hâte de devenir une adulte afin de posséder « mon moulin ». La dernière fois que ma tante a réparé un vêtement pour moi, c’était la veille de mon mariage. Une poitrine gonflée par la grossesse m’empêchait de respirer dans ma robe bien trop ajustée. Avec patience, ma tante a défait le corsage afin que je puisse dire oui sans avoir l’air d’être en panique.
J’ai finalement acheté ma machine à coudre, juste après mon mariage, afin de coudre le trousseau de mon premier enfant. Je ne m’en suis jamais séparée depuis. 25 ans, c’est ma plus longue relation avec un objet. Contrairement à ma tante, je fais peu de réparations de vêtements. Ce que j’aime surtout c’est créer des choses, des vêtements pour mes enfants, du linge de maison, de la décoration. On s’est parfois boudé pendant de longues périodes et puis hop, un élan créatif, et la voilà de nouveau à trôner sur ma table de travail.
Avec les années, j’ai bien compris qu’une machine à coudre est facile à utiliser. C’est un objet durable qui peut nous accompagner toute notre vie. Pas besoin d’être une experte pour fabriquer de beaux objets qui traverseront les années. Les vêtements pour enfants sont faciles à faire. J’utilisais souvent un vêtement d’adulte endommagé pour faire un vêtement d’enfant. Il est facile de tailler une robe pour fillette dans une jupe dont on n’a plus envie. Ou de faire un t-shirt taille deux ans dans celui que son papa a taché d’huile.
Aujourd’hui, je couds pour les Finfinettes. Jamais je n’aurais pensé que ce loisir allait me servir autant. Que je partagerais mes connaissances avec d’autres personnes afin qu’elles puissent, comme ma tante Denise, faire gronder le moteur de leur moulin.
Si vous désirez faire le grand saut pour l’achat d’une machine à coudre
- Évaluez vos besoins, avez-vous vraiment besoin de 36 points différents ?
- Si vous désirez acheter du neuf, favorisez un commerce local, ils vous offriront souvent un cours gratuit pour apprendre à vous servir de votre machine.
- Si vous optez pour une machine usagée, vous pourrez sûrement en dénicher une entre 50$ et 150$ dans les petites annonces. Si vous n’êtes pas habile pour l’essayer, demandez une démonstration.
- Les Finfinettes offrent régulièrement des ateliers d’initiation à la couture à la machine, peut être qu’il serait sage d’essayer avant d’acheter.
